Le régime indemnitaire en quelques mots
(Tribune d'expression syndicale de l'UNSA du magazine interne d'octobre 2017)
Le nouveau Régime Indemnitaire (RI) est en discussion depuis le mois d'avril. Ce régime comprendra une grosse part liée au grade et une plus petite liée aux fonctions. Une prime liée aux résultats sera ajoutée en 2019.
A l'heure où nous écrivons ces lignes les propositions de l'administration sont très insuffisantes. L'exécutif propose d'injecter 1,3 millions d'euros dans le RI quand il en a déjà économisé 3,5 avec les départs de nos collègues sur la première année de mandat... Il prétend aligner vers le haut et annonce un gain de pouvoir d'achat pour 4500 agents. Comment parvient-il à ce nombre ? Nous ne comptons pas plus de 1500 agents impactés positivement : la plupart des agents de l'ex-Région Auvergne, à l'exception de ceux en filière technique. Ces agents n'atteindront toutefois que rarement le régime indemnitaire de leurs collègues ex-Rhônalpins, sans jamais accéder à la prime de fin d'année.
Pour les autres agents ? C'est la stagnation ! Si une clause permet de préserver individuellement les salaires, les agents concernés seront de toute façon perdants à terme.
Au-delà des montants nous nous interrogeons sur l'architecture de ce RI. Pourquoi un encadrant de catégorie B toucherait-il 60€ de prime fonctionnelle, quand un encadrant de catégorie A en touche 400 ou 200 (parfois pour moins d'agents) et un simple chargé de mission 100 ? Pourquoi un « directeur » de projet est-il mis sur le même plan qu'un responsable de service, et un chef de projet sur le même plan qu'un chargé de mission ? N'y a-t-il pas d'autres fonction à valoriser que l'encadrement ?